LILIDOM ~ And in the darkness the only thing I could see was your beautiful face

And in the darkness the only thing I could see was your beautiful face

Voilà une bonne semaine que je suis en ville. Peut être une semaine et demi. Et elle me manquait. La savoir si proche était encore plus difficile que ces mois en prison. Que cette année en temps que militaire. Elle n'avait pas changé. Elle était toujours la femme dont j'étais amoureux. Ma femme. La seule et l'unique. Toujours aussi belle. Les traits un peu plus tristes. Ceux d'une personne qui a trop longtemps pleure. Ces larmes j'en suis responsable. Sans l'avoir voulu. Sans avoir pu la réconforter. Faire quoi que ce soit pour la calmer. Elle avait pleure ma mort. Enterré un cercueil vide. Symboliquement. Mon corps n'a jamais été retrouvé et pour cause je n'étais pas mort. Mais pas en mesure de le prouver pour autant.

La savoir près et à la fois loin était une torture. Je ne rêvais que de la voir. La toucher. L'aimer. Ses lèvres bon dieu ses lèvres. Et puis sa jolie nuque ou mon menton se sentait chez lui ses mains ou les miennes voulaient reposer. Elle était juste la femme de ma vie.

Je l'avais observée. Elle et Evelyn. Oui j'avais vu ma petite fille. Le portrait crache de sa mère. Les mêmes expressions. La même beauté. Et cette même tristesse dans ses yeux. Mais de moi elle avait les cheveux bruns et il semblerait un caractère bien trempé. Heureusement qu'elle tient plus d'elle que de moi. Un large sourire élargit mon visage quand je pensais à elle.
Seulement ... Depuis peu j'avais vu un Gus trainer chez moi. Un homme. Moi qui pensais être fort. Et dire à andreij que je ne souhaitais que le bonheur de ma Lili. Que si elle trouvait un autre avec qui elle était heureuse je ne ferais rien. Non c'était faux. Je ne le pouvais pas. L'imaginer dans ses bras à lui était horrible. Me donnait envie de retourner dans ces geôles russes glaciales. Je n'aurais peut être pas du venir. Je ... Comment. Alors que la seule chose qui m'avait fait tenir debout était son visage. Comment. " débile dom ... Tu la sais en vie. Elle te crois mort. " me dis je a moi même. Mais ce n'est pas aussi simple. Oui. Oui je l'aime. Je les aime. Et pas question que monsieur parfait au sourire freedent fasse leur bonheur. Non pas question. Qualifiez moi d'égoïste peut être et puis bien sur je ne suis pas du tout objectif -je le reconnais- mais à ce que j'ai pu observer elle ne semblait pas heureuse non plus. Après peut être que c'est une déformation. Que je ne vois que ce que je veux voir. Fort possible. Certainement le cas. Et pourtant. Je la connais ma femme.

Je me suis décidé. J'ai certainement du beaucoup changer. Pour commencer j'avais perdu pas mal de poids que je n'avais pas réussi à reprendre en ce peu de temps ici. J'avais des bleus. Des cicatrices. Et surtout. Des tatouages. Plein de tatouages. Mais il fallait. Je devais le faire. Quitte à le prendre une baffe. Je devais la revoir. J'avais pris une longue douche. Pour me délasser autant que me préparer. Me calmer. Je l'imaginais encore dans les bras de l'autre crétin. Une chemise blanche et un jean propre. Rasé de près. Un sourire que j'espérais convaincant. J'étais sur le perron. J'avais attendu que l'autre soit parti. Lili était seule chez nous. Je caressais doucement de la main le fauteuil sur la terrasse de devant ou nous avions passe plein de temps à deux. J'observais la maison. Elle n'avait pas changé. Prenant une inspiration. Passant la main dans les cheveux. Un sourire nerveux sur le visage. Mon doigt appuya sur la sonnette. Mon cœur se mit à battre à tout rompre. Et si elle ne me reconnaissait pas ? La panique se saisit tout d'un coup de moi.

DOMLILI.

❝ i won't give up on you ❞

Neuf heures, boutique fermée pour le weekend après deux heures de nettoyage et de réception de commande. Carter est passée me voir avec Ivy, avant qu’ils ne partent pour la journée chez ses parents. Je ne veux pas les accompagner, je ne suis pas d’humeur et je ne les aime pas. Je ne suis jamais d’humeur, en fait. Je ne le suis plus. Plus depuis la visite de ces messagers qui m’ont ramené le drapeau de mon cher et tendre, signifiant sa mort. Depuis ce jour où j’ai fondu en larme sur le perron de la maison, les suppliant de me dire que c’était faux, qu’il allait venir pour nous prendre dans nos bras, nous, les deux femmes de sa vie. Mais les jours ont passés, et nombreuses ont été les heures que j’ai passée sur le sofa qui est à côté de la porte, avec son père qui me tenait la main. Evelynn était triste aussi, elle ne connaitra jamais l’homme formidable qu’étais son père et ça me rend dingue. J’aurais dû l’empêcher de partir, peut-être que si j’avais appris ma grossesse à ce moment-là, il serait resté ? Je ne sais pas.

Quoiqu’il en soit, Carter s’est présenté pile au bon moment. J’avais besoin de quelqu’un à mes côtés et il a tapé à ma porte pour se présenter en tant que nouveau voisin. Il était différent de Dom, certes il était beau, mais il était plus petit, moins musclé et avec un style un peu plus extravagant. Il a compris que je mettrais mon temps à faire mon deuil et il l’a accepté, mais après neuf mois, je continue de pleurer la nuit en repensant au seul homme que j’ai jamais aimé et je sais que ça lui fait du mal, mais je n’y peux rien. Je ne l’aime pas, je l’apprécie juste et je sais qu’un jour il en aura marre. Le point positif est qu'il s’entend à merveille avec ma fille et c’est important. Mon petit ange.. Elle continue d’être triste, mais ça c’est quand elle est seule alors je fais tout pour qu’elle ne le soit pas. Elle dort avec moi quand Carter est en voyage d’affaire, je l’emmène tous les jours dans un endroit différent pour que l’on passe une bonne journée remplie de bonne humeur et le soir nous faisons les folles. Elle est mon seule remède, même si parfois ce n’est pas suffisant.

En arrivant chez moi, la maison que je partage avec mon compagnon actuel, je suis prise d’une nostalgie sans pareil. J’ouvre la porte, la claque et je vais me poser dans ma chambre, laissant Thor monter la garde pour moi. Mon doberman qui attend que j’enfile mon pull long par-dessus mes sous-vêtements pour venir se coucher à côté de moi. Sur les couvertures. Je sers dans mes bras la peluche que Dom a gagné la fête foraine pour moi, juste avant son départ et je laisse deux/trois larmes s’échapper. Ce sont les aboiements du chien qui me réveil, puis un coup à la porte m’oblige à me lever. Je descends les escaliers, lui caressant la tête avant d’ouvrir la porte. Tant pis pour mon air débrayé. Je reste stoïque devant la personne qui se tient devant moi. J’hésite, il a tellement changé.. Je laisse Thor le renifler, tandis que je reste sans réagir face à Dominic qui se tient en face de moi. Je sais que c’est lui, il est le seul à avoir ce petit sourire au coin des lèvres en me voyant. Je lui attrape la main et l’oblige à rentrer sans un mot, je ferme la porte derrière lui et je me colle contre son torse pour cacher mon visage dans le creux de son cou et j’inspire. Son odeur… Je laisse mes larmes couler tandis que je sers son t-shirt dans mes mains. Je relève la tête et prends son visage entre mes doigts pour le regarder dans les yeux « Tu t’es fait passer pour mort et te revoilà sur le pas de ma porte, avec la même expression que tu avais avant ton départ. Où étais-tu, bon sang ? »

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Bon dieu que c'était difficile. Et que je l'aimais. Je brulais de la revoir. Je me consumais en pensant à elle. À la douleur qu'elle avait pu ressentir. Quand elle avait appris ma mort. Quand elle a du vivre avec elle et Evelyn. Bon sang. Que j'aurais aimé pouvoir lui dire que j'étais en vie. Qu'elle n'avait pas a s'en faire que j'étais toujours la. Que je lui reviendrais toujours parce que la vie réunit toujours ceux qui s'aiment. Non? Mais je n'avais pas pu être la et elle était tombée dans les nez de et homme. Rien que d'y penser le rouge me montait aux oreilles.

La porte s'ouvit enfin mettant fin à mon supplice. Mais en commençant un autre. Elle était toujours aussi belle et mes lèvre ne purent retenir un sourire. C'était comme la première fois que je l'avais vue. Elle était juste ... Magnifique. Comme toujours. Mais ses gestes me furent moins. Elle me fis entrer dans la maison comme si je n'étais qu'un voleur. Je soupirais et me demandais si j'avais bien fait. Alors qu'elle se nichait contre moi je posais ma main sur sa tête la caressant doucement.

« Tu t’es fait passer pour mort et te revoilà sur le pas de ma porte, avec la même expression que tu avais avant ton départ. Où étais-tu, bon sang ? » sa main sur mon visage me calme. Sans réellement me calmer pour autant. Doucement je me reculais la lâchant. " Je ne me suis pas fait passer pour mort. Et je n'ai pas la même expression. " je fronçais les sourcils. " je vois que toi tu as trouvé comment te réconforter de ma mort. ". Je pointais du doigt une photo d'elle avec Evelyn et l'autre. Je ne comprenais pas pourquoi ces paroles franchissaient le seuil de ma bouche. Mais j'ai toujours été franc et honnête. J'étais heureux de la revoir. Mais moins de constater comment elle a avait passé le temps sans moi. Non j'étais bien un homme comme les autres. Jaloux. Et blessé. " J'étais emprisonné dans des conditions peu avouables en Russie et toi tu as trouvé un nouveau camarade de jeu. " je n'avais jamais vu ou voulu les retrouvailles ainsi. Mais malheureusement j'étais régi par l'impulsivité. Mais mon égo était blessé.

DOMLILI.

❝ i won't give up on you ❞

Je pensais rêver, comme à chaque fois que je fermais les yeux. Je le voyais vêtu de blanc, devant moi en souriant et avec une moue séductrice il me conduit jusque dans notre cabane qu’il a aménagé pour nous deux. Nous nous sommes allongées sur les couvertures en regardant les étoiles brillantes que l’on pouvait voir grâce au toit ouvert. La nuit était belle, il faisait bon et il m’a avoué qu’il partait pour la guerre. Qu’il s’engageait pour deux ans et qu’il n’aurait pas de permission. Ou très peu. Je pleurais silencieusement, lui demandant s’il avait une chance de me revenir vivant et il m’avait répondu que oui. Puis je me réveillais dans les bras de Carter en plein milieu de la nuit. Je ne le regais même pas dormir, je me contentais de me lever et de descendre dans la cuisine pour me faire une infusion puis j’allais m’assoir dans le canapé sous une petite couverture. Voilà comment se déroulaient mes nuits depuis ce fameux jour.

Je le fais rentrer doucement, le tirant par la main. Je ne peux rien faire d’autre, mes gestes ne sont pas calculés, ils sont spontanés et je me blotti dans ses bras. Mon dieu que ça fait du bien de me retrouver dans ses bras, même s’il n’est plus aussi musclé qu’avant. Mais je reviens à la réalité quand il s’éloigne de moi pour me répondre. « Si, tu as le même petit sourire crispé mais heureux. » Et le reste me tue. Je le regarde dans les yeux et tourne mon visage vers la photo de Carter, Ivy et moi puis je baisse la tête « Tu ne sais pas de quoi tu parles, arrête. » J’ai envie de lui expliquer mais une nouvelle phrase assassine sort de sa bouche. J’apprends qu’il était prisonnier et j’ai un haut le cœur. Je veux savoir pourquoi et comment il a fait pour sortir mais je le gifle. Camarade de jeu, j’ai l’impression d’être la prostituée du quartier quand il me dit ça. Je le regarde, les yeux remplis de colère et je cache mon visage dans mes mains.

Ma gorge se noue et je pose mes mains sur mes hanches « Je t’ai cru mort, Dominic. Et il est arrivé, pimpant et je … Il était si gentil avec Evelynn que je.. » Je n’arrive pas à finir ma phrase. Enfin de compte, il a raison. Ce n’est qu’un camarade de jeu. Je m’assois dans les escaliers et croise mes mains sur mes genoux serrés l’un contre l’autre. Quand je l’ai vu, j’étais persuadée que ma peine s’atténuerait, mais elle est encore plus forte qu’avant. Je le regarde une nouvelle fois, les larmes au bord des yeux « Me déteste pas Dom… Je t’en supplie, me déteste pas.. » Ma voix n’est qu’un murmure mais je sais qu’il m’a entendu. « Je suis désolée, je ne savais pas où tu étais, on est venu un jour me rapporter ton drapeau et j’ai perdu la notion de mes actes… Je ne me doutais pas une seule seconde de ce que tu vivais. » Je me sens à présent vide. Je suis perdue dans un tourbillon de ressenti qui se forme autour de moi. Je me contente de renifler pour empêcher les larmes de dévaler mes joues « Tu m’as toujours hantée, Dom. Toujours.. »

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Elle me fendait le cœur. Je n'avais qu'une seule envie. La prendre dans les bras. Et la garder pour moi. Rien que pour moi. Et pourtant mon égo de mâle blessé ne le pouvait pas. Je serrais mon poing et les jointures craquèrent. Non je ne le ferai pas. Je ne pouvais pas encore le faire. Alors une je souffrais. Que j'étais détenu. Que je maigrissais à vue d'oeil. Elle était dans les bras d'un autre. J'avais traversé la russie. Une partie de l'Asie et la mer pour la retrouver dans les bras d'un autre. Je soupirais et reculais encore.

" Bien sur que je ne sais pas. Je ne fais pas partie de la petite famille. " mon ton était dur et je déglutis bruyamment. Je m'en voulais d'être blessant et vacant. Et pourtant c'était ainsi que je ressentais les choses. La main de Lili claque sur mon visage et je ne bouge pas d'un pouce. Ses yeux sont pleins de colère. Mais ça tombe bien puisque les miens aussi. Une nouvelle fois je me recule. Je regarde autour de moi et je ne me sens plus à l'aise. Ce n'est plus une maison accueillante. Plus du tout. Il a tout souillé. Il a tout. Il est partout. Dans ces escaliers qu'il a du emprunter. La cuisine. Le fauteuil dans l'entrée. Et la chambre. Bon dieu. Je ferme les yeux. En fait je n'ai plus rien a faire ici.

Il avait été sympa avec ma fille avec Evelyn. Elle aurait donc pris n'importe qui sympa avec ma fille? Ça ne faisait que neuf mois que j'avais été en prison. J'étais peut être sensé être mort pour elle. Mais neuf mois. Merde NEUF MOIS Lili!!! Elle va s'asseoir et je ne bouge toujours pas. Je suis pétrifié. Je reste sur place et je ne sais pas quoi dire. Elle me demande de ne pas la détester. Ne pas la détester. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase ça. Je m'approche d'elle et prend son visage dans mes mains pour la forcer a me regarder.

" Te détester. Comment je pourrais te détester Lili. J'ai passe ces neufs derniers mois à survivre. À attendre chaque jour. L'un après l'autre dans l'espoir de te revoir. Dans l'espoir que tu sois la. À voir ton visage quand je fermais les yeux. Si je suis encore en vie c'est grâce à toi et Evelyn. " je la lâchais brusquement et me retournais. " Je ne te déteste pas Lili. Je suis juste attristé de voir la vitesse que tu as eu à me remplacer. C'est à me demander si j'aurais pas du rester la bas et y mourir. " je gardais le dos à elle et regardais par la fenêtre. " Je ne t'en veux pas. Tu as le droit d'être heureuse. Je vais te laisser. Je suis désolé d'être revenu. " je posais ma main sur la poignée de la porte.

DOMLILI.

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" Bien sur que je ne sais pas. Je ne fais pas partie de la petite famille. " Et bien vas-y. Continue Dom, continue de t’acharner sur le comportement que j’ai eu alors que j’étais désespérée. J’ai envie de lui dire d’ouvrir les yeux, mais plus aucun son ne sort de ma bouche. Je me contente juste de l’écouter sans rien dire. Je m’en veux horriblement et les larmes coulent le long de mes joues sans s’arrêter. Je m’assois, j’ai besoin de m’assoir. Je le regarde s’approcher de moi alors que je lui demande de ne pas me détester, comment résister à cette envie ? Je me déteste moi-même en ce moment, c’est horrible. Je sursaute et le regarde en effet dans les yeux.

Puis il me lâche et se retourne « Je ne t’ai pas remplacé, Dom. Je ne l’aime même pas, il ne comble pas le vide que je ressens, il ne me comprend pas. Je le laisse à peine me toucher, il est juste là pour que j’ai une présence rassurante à mes côtés mais c’est tout. Tu crois que je t’ai oubliée ? Tu crois que j’ai tiré une croix sur toi ? Après toutes ses années ? » Ma voix est lente et calme et je continue de le regarder même si lui est proche de la porte. Je l’écoute continuer mais je secoue la tête « Tu n’a pas le droit de dire ça, pense à Evelyn si moi tu ne me crois pas. Je ne suis pas heureuse, je ne l’ai jamais été depuis ton départ. Je me suis laissée aller, je n’ai plus goût à rien parce que tu n’es pas à mes côtés. »

Je me lève et j’encercle son corps de mes bras, en posant mon front sur son dos avant de continuer doucement « Reste, je t’en supplie… Reste avec moi. » Mes larmes mouillent son t-shirt mais je m’en moque « Je t’aime Dominic. Peu importe ce que tu penses, je t’aime toi et personne d’autre et te savoir loin de moi me tue. Je m’en veux horriblement, j’ai l’impression d’être un monstre. » Je me détache de lui après lui avoir déposé un baiser sur son épaule puis je le lâche avant de me reculer d’un pas, puis deux, croisant les bras sous ma poitrine « T’as pas le droit de venir et de partir tout de suite après. T’as pas le droit de faire ça, tu sais que ça a toujours été nous deux et qu’on est destiné à être ensemble, alors t’as pas le droit de partir comme ça.. Non, t’as pas le droit ! »

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J'étais en colère. Et je ne voulais pas être en colère contre elle. Contre elles. J'étais surtout en colère contre moi. Quel imbécile j'avais été. Pourquoi j'étais parti. Mais j'aurais espère qu'elle mette plus de temps à s'en remettre. De ma présumée mort. C'est très certainement une chose des plus égoïstes à dire. Mais c'était vrai. C'était une question d'ego. Elle était avec un autre. Elle lui donnait des sourires. Et meme si elle ne l'aimait pas comme elle le disait. C'était lui qui avait ses bras. C'était lui qui avait ses faibles sourires. Ses nuits. Ses câlins. Son intérêt. C'était lui et plus moi. Et cette idée me tournait la tête. Je pensais pouvoir surmonter ça. Être heureux pour elle. Mais chaque seconde de plus près d'elle je me rendais compte que c'était pas possible. Je ne pouvais pas me réjouir de son bonheur avec un autre. Elle ne l'aimait pas ... pas encore. " Tu apprendras à l'aimer. Au début tu disais que tu ne m'aimais pas non plus Lili. Et pourtant tu as fini par le faire quand même. " je baissais les yeux. Non je n'avais plus rien a faire ici. Elle n'avait pas besoin de moi.

" Je crois ce que je vois. Et ce que je vois c'est lui partout. Ici sur le porche. La bas dans la cuisine. A l'étage dans le lit. ses bras autour d'Evelynn. Son odeur est partout sur toi. Et je ne peux pas le supporter. " j'ouvrais la porte. " Evy n'a jamais connu son père. Et c'est peut être mieux pour elle qu'elle pense se c'est lui. Non? Elle n'a pas besoin d'un fantôme qui revient. " ses bras encerclaient mon corps et je soupirais. Elle me demandait de rester. Je voulais le faire. Mais je n'étais pas sur de pouvoir le faire. Je ne pouvais pas supporter d'entendre leurs rires à tout les trois dans cette maison. Cette maison ou je me sentais à présent étranger.

" Tu n'es pas un monstre Lili " dise en fermant la porte et en le retournant vers elle. " Ou alors un monstre très joli. " je souris doucement et posais ma main sur la peau fraîche de sa joue. " Mais comprend moi Lili. Je suis partie de la bas pour te retrouver. Pour notre famille. Par amour pour toi. Et je te retrouve dans les bras d'un autre? Tu n'es pas un monstre tu es juste un être humain. Tu étais seule. Je le comprend. Je le sais. Je sais que je le comprend. Mais si mon cœur t'appartient pour toujours. Ma tête ne le supporte pas. Ma tête me dit de m'enfuir et de ne plus revenir. ma tête est égoïste et elle ne veut que toi. Alors que mon cœur veut ton bonheur. Même si c'est sans moi. " je retire ma main doucement et baisse les yeux. " je ne remettrais plus les pieds dans cette maison. Tu peux en être sure " oh non. Il était partout ici.

Lili-Jane D. Breckenridge a écrit:: DOMLILI.
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« Toi ce n’est pas pareil, je t’ai toujours aimé Dom, t’as toujours été le seul que je voulais, le seul pour qui j’aurais pu crever, je ne voulais juste pas faire le premier pas mais je t’ai toujours aimé et tu le sais alors arrête de trouver des prétextes idiots tu veux ?! Je continue de pleurer chaque minute de chaque journée pour toi, je continue de hurler ton nom la nuit en t’imaginant sauter sur une minute ou bien te faire tirer dessus. Je ne dors plus, je souris plus, sortir de la maison est une vraie torture, tu ne comprends pas que t’es le seul dont j’ai besoin ? Que t’es le seul que j’aime ? Evelynn sait qui est son père, je lui ai parlé de toi, je lui ai montré des photos de nous deux et elle te demande. Elle te demande si souvent Dom… Pourquoi est-ce que tu laisses ta fierté te guider, hein ? Pourquoi t’es pas foutu de baisser les armes pour une fois ? Pourquoi… Pourquoi tu me fais passer pour la méchante alors que tout ce que j’ai fait c’est essayer de garder la tête hors de l’eau même si effectivement ça implique de sortir avec un homme que je connais à peine, qui part en voyage six jours sur sept, que je laisse à peine me toucher, qui supporte mes crises de larmes, mes terreurs nocturnes et qui m’écoute quand je parle de toi…»

Je l’entoure de mes bras alors qu’il ouvre la porte. Je ne veux pas qu’il parte, je mourrais sans lui mais apparemment il ne le comprend pas. Je ferme les yeux en sentant sa main sur ma joue et je porte ma main par-dessus la tienne pour appuyer le contact. Je souris légèrement et je laisse mes paupières s’ouvrirent « Sans toi il n’y a pas de bonheur. » Je le regarde incrédule, alors il va vraiment repartir ? Je sors de mes gongs et je me met à frapper mes petits poings sur son torse alors que je sais parfaitement qu’il ne sent rien, je me défoule sur lui en hurlant « T’es qu’un connard Dominic ! » J’arrête et je me recule « Tu débarques chez moi, tu me fais savoir que t’es vivant pour finalement me dire que tu ne veux plus de moi ? T’aurais pas dû revenir, t’aurais jamais dû venir chez moi et me reprocher d’avoir essayé de survivre. T’es qu’un connard, sort de chez moi ! » Je le pousse et à peine dehors, je claque la porte et pose mon front contre celle-ci en pleurant à nouveau puis je me laisse tomber à genoux et je frappe la porte pour me défouler. Il est partit et je suis détruite, il a gagné. Il a gagné... Je relève la tête et je finis par me hisser sur mes deux jambes et j'ouvre doucement la porte pour le voir « Dom... » Je veux juste le voir une dernière fois, une dernière fois avant de le considérer comme un inconnu.

© Mzlle Alice.

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Que c'était con un homme en colère. Un égo de mâle blessé. Et je n'y manquait pas. J'étais moi aussi complètement aveuglé par les évènements. Je la comprenais, et en même temps je ne la comprennais pas. Moi aussi j'aurais pu l'oublier. J'aurais pu me passer de sa présence facilement. Il y avait plein de filles que j'avais rencontrées. Plein de personnes qui auraient pu la remplacer. Mais moi, stupide moi, je ne voulais qu'elle. Et c'est ce qui me perdra. J'entends ses mots. Je les entends mais je ne sais pas si je les saisis. S'ils ne roulent pas sur moi comme la pluie. Elle aura beau se justifier. Dire qu'elle m'aime plus que lui. Il est dans sa vie et pas moi. Et je ne suis pas encore prêt à admettre que c'est en partie de ma faute.

Sans moi il n'y a pas de bonheur. N'importe quoi. Sans moi elle est tout aussi bien. Sans moi il y a Evy. Sans elle il n'y a pas de vie, mais ça je l'ai compris depuis bien trop longtemps. " Bien sûr que si. Il n'y a pas de raison. " je ne desserrais pas les dents. Non je ne devais pas craquer. Et ses poings martelant mon torse ne me firent pas sourire comme autrefois quand elle s'enervait contre moi. Aujourd'hui elle avait raison de le faire. Je l'aurais aussi fait à sa place. Mais les choses s'étaient mises en marche dans ma tête. J'étais un connard. Oui certainement. Je ne pris même pas la peine de le démentir, bien sûr que c'était vrai. Elle avait raison sur toute la ligne. " Tu as raison je n'aurais jamais du venir. Je suis désolé Lili. " elle me pousse sans ménagement dehors et me claque la porte au nez. C'est certainement mieux ainsi. Elle va pleurer. Elle va pester. Mais la douleur finira par partir. Elle trouvera une raison de vivre. Elle a Evelynn. Et elle est forte. Les yeux perdus je n'ose pas me retourner vers cette porte qui marque la séparation peut être éternelle entre elle et moi. Une séparation qui me rongera comme l'acide dès que je me serais éloigné. Mais je préférais être le salaud pou lui permettre de rebondir. Qu'au moins un de nous deux le puisse. Doucement je glissais la main dans ma poche et en sortit l'écrin qui contenait ce que j'avais voulu lui donner. Je soupirais doucement puis laissais tomber la bague puis l'écrin par terre avant d'oser un premier pas. Je crus bien que mon cœur allait exploser. N'entendant pas -pas volontairement, n'oubliez pas que je suis sourd d'une oreille, et que je suis sous le choc- ses paroles je fis un autre pas loin d'elle.

» Dominic — I'll go through hell just to see your face

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