Aimes-tu entendre des rumeurs ?

Je le suis. Je suis un peu commère sur les bords je dois l’avouer. J’aime le goût du scandale et de l’interdit. J’achète les magazines people sans aucun complexe. Mais, même si j’aime les rumeurs et les propager, je ne suis pas langue de vipère. Je n’aime pas me moquer ou tout simplement dire du mal de quelqu’un si cette personne ne le mérite pas.

As-tu peur que l'on découvre tes secrets ?

Bien sûr, qui n’a pas peur ? Je suis comme tout le monde. Je me cache derrière mes sourires et ma joie de vivre. Mais, je dissimule jalousement mes secrets. Cela peut-être bizarre, mais je n’aime pas faire parler de moi. J’aime être là pour les autres, mais je déteste qu’on se fasse du mauvais sang à mon égard.

Tics et manies

Cela fait un an que j’habite cette ville que j’adore à présent. Je me sens comme chez moi, mais cela c’est ma caractère, je me sens bien partout. Je suis l’assistant du jeune, talentueux et si beau Black. Je partage son appartement. Je passe ma vie dans les boutiques, mon banquier me déteste. Je suis toujours habillé avec des vêtements de grands créateurs. Je passe ma vie aussi après le boulot à faire la cuisine. J’aime beaucoup, passe des heures devant les fourneaux. Et, mon petit passe-temps honteux, c’est finir les pots de glace devant mes séries fétiches.

Et ton ou tes secrets ?

Mon secret c'est que j'ai pas toujours été un homme...Non, je plaisante. Mon secret est par rapport à l'argent. Un sujet que je préfère taire et qui est ma plus grande honte.

L'histoire du personnage

« Voilà, champion, elle est à toi ! » J'ouvrai grand les yeux et j'explosai de joie en sautant tout partout avant de retomber dans les bras de mon père. « C'est pour moi, c'est vrai ? » Je le voyais agiter devant moi les clés d'une magnifique porsche toute rutilante. Je n'osais même pas la toucher et je m'approchais comme si tout cela n'était qu'un rêve, un rêve où tout mes désirs sont exaucés. « Bah, écoute, tu as seize-ans maintenant, champion. Tu crois que je vais te laisser rouler sur les routes de Miami avec n'importe quoi ?» Je lui sautais à nouveau dessus et je le couvrais de baisers. « J'y crois pas ! Merci ! » Là tout ce que je voulais c'était l'essayer. J'étais un petit jeune présomptueux et pourri-gâté , je l'assumais et j'en étais même fier. C'était la belle vie, la magnifique maison, les cours dans un lycée français, les vacances de ski à Aspen, les soirées chez les amis aussi riche que moi. Je pensais que tout cela durerait toujours. Je me trompais bien...

« Allez, petit cul, vient, je sais ce qui va te faire du bien ! » La main de l'inconnu me frôla la joue. Je laissai retomber mon cocktail contre le comptoir du bar et malgré la musique qui dévorait la moitié des conversations. J'élevai la voix tout en le mitraillant de mon regard acéré. « Qu'est ce que tu n'as pas compris à, Non ?! » L'homme de vingt-cinq ans qui se croyait irrésistible semblait ne pas vouloir comprendre et surtout entendre. C'est vrai qu'il était beau et qu'il aurait mis tout les hommes présent dans ce bar à ses pieds. « Allez, viens chez moi, tu le regretteras pas. » Malgré notre différence d'âge, je le giflai et tous les regards se tournèrent vers nous. Les muscles de l'inconnu se gonflèrent et je savais très bien que s'il m'en mettait une, j'étais parterre. Toutefois, j'ai continué de le défier de mon regard fiévreux. « Je sais pas pour qui tu m'as pris, mais je suis pas comme tout les petits minets que tu dragues. Cela m'intéresse pas de finir dans ton lit. Alors, maintenant tu dégages car je suis venu faire la fête. » Je m'en moquais bien si personne ne me comprendrait. Je n'avais jamais cherché les affaires d'un soir, mais l'amour le véritable et pour cela j'étais prêt à attendre.

« Allez, débout la marmotte. Je t'ai fait le petit déjeuner quatre étoiles ce matin. » Je posai le plateau avec les monts et merveilles que j'avais préparé sur son lit et j'allai ouvrir les rideaux. Je ne pouvais m'empêcher de sentir son parfum qui embaumait toute la pièce. L'odeur de Faust, l'odeur de celui que j'appelai Andy depuis plus d'un an. Ce parfum me rendait fou et lui aussi. Il est si beau et désirable. Je le voyais s’éveiller. Il était trop mignon à faire retomber la couverture sur le bas de son torse-nu si parfait. Il voulait ma mort ? Il avait un corps de dieux vivant. Je me donnais d'immenses claques mentales. « Mais, pourquoi cette attention ?», me demanda t-il. Je m'installai sur le coin du lit et j'allai fourrer une des viennoiseries françaises que j'avais fait moi-même dans sa bouche pour le faire taire. « Il faut une raison particulière pour t'engraisser ? » Je le disais en plaisantant, mais je trouvais qu'il se nourrissait pas assez. J'étais entré dans la confidence, je savais ce qui le torturais de l'intérieur. Et, là je l'ai regardé déjeuner tout en souriant simplement, me sentant si coupable de le vouloir pour moi. De vouloir qu'il m'aime alors qu'il déjà tant perdu. Est-ce que j'étais un monstre ? Mais, j'étais amoureux de lui et cela je ne pouvais rien faire contre son sourire qui me rendait complétement gaga.

«  J'y crois pas comment tu as eu ce numéro, sis' ? » J'étais hors de moi. J'avais pris une pause dans mon travail et je m'étais enfermé dans l'un des bureaux. Là, personne ne pourrait m'entendre, même si j'essayais de contrôler le volume de ma voix. « Je sais que tu nous détestes. Et, j'ai honte de t'appeler après ce que maman à fait...Tu sais j'ai essayé de la raisonner...Mais, là on a vraiment besoin d'argent... » Ma mère avait déjà tout dépensée ? Je n'étais même pas surprit. Ma mère avait toujours vécu au-dessus de ses moyens. Elle n'avait jamais travaillée quand mon père était encore vivant et cela avait empiré après son tragique accident de voiture. Elle n'avait jamais soignée sa dépression. C'est moi qui avait terminé par payer certaines factures et j'avais même pas dix-neuf ans. Pour finalement m'abandonner et me laisser sans un sou un matin. «  Et, tu crois quoi ? Que j'ai ouvert ma propre ligne de vêtement et que j'ai gagné le million ? J'ai pas un sou, sis' ! » J'aurais dû les détester, mais je n'y arrivais pas. Entendre sa voix me faisait plaisir et je me détestais d'être aussi faible. «  Je te connais bien, Ky'...Tu es gay...Tu es dans la mode...Tu as des goûts de luxe... » Je préférais la couper dans son élan car je sentais que j'allais entendre quelque chose qui allait me déplaire. Oui, ma sœur me connaissait bien. Elle me savait faible. «  Ok ! Ok !Je vais m'arranger. Je vais revendre deux trois trucs. Recontacte-moi dans une semaine... » Je raccrochai avec violence. Je voulais me donner des baffes. Moi, revendre quelque chose de ma collection, c'était inimaginable et pourtant dans mes armoires il en avait pour des milliers de dollars...