Il m'arrive souvent, lorsque le temps me le permet, d'enfiler un jogging et de me rendre au lac pour un moment footing. Une vieille bonne habitude que j'avais hérité de Dominic. Je réglais mon réveil trés tôt pour me défouler avant le levé du soleil. J'aimais cette sensation de n'avoir la fôret que pour moi, je grimpais clandestinement quelques barrières pour ne pas me faire chasser par le gardien qui dormait à cette heure matinale, puis je rejoignais le lac.
« Tu sais Epi', quand j'étais petit, parfois je trainais ici avec mon père...» m'avait-il confié la nostalgie aux yeux. Cet endroit, ce fut lui qui me l'avait fait découvrir, peu de gens s'y rendait, ignorant les merveilles que cachait les lieux. Je l'écoutais avec intêret. D'ailleurs c'était toujours comme ça, j'aurais donné beaucoup pour être sa femme, mais c'était hélas trop tard. Je me contentais de profiter des moments d'amitié qui s'offraient à nous. Nous étions tout les deux de grands sportifs, d'ailleurs avec le métier que l'on faisait, on avait interêt à ne pas s'essoufler trop rapidement. Nous avions ce jour là, fait le tour du parc, et dieu sait sur combien d'hectar il s'étend. Je me contentais de venir le matin, pour ne tourner qu'autour du lac, jusqu'à m'essoufler et finir par rentrer chez moi. Dominic me parlait parfois de sa famille, il n'était certes pas très bavard, mais il lui arrivait de me raconter quelques uns de ses souvenirs d'enfance. A chaque fois qu'il se mettait à parler, je me sentais dans l'obligation de parler. Sur le camps, on l'appelait le sage, il avait toujours beaucoup de maturité dans ce qu'il disait. J'étais à vrai dire, la seule avec qui il avait de bon délire, et j'aimais bien cette exclusivité. Sa mort avait détruite une partie de moi, son deuil je n'ai jamais réussi à le faire, mais il fallait passer de l'avant. Alors, lorsque le temps me le permettait et qu'il se mettait à me manquer, je venait ici...
C'est vrai que depuis qu'il n'est plus là, j'ai l'impression de le voir partout. Il m'est arrivé souvent de suivre des hommes en pensant que c'était lui. Son odeur, je la sentais partout, et c'est tout naturellement que je cru rêver en voyant un gabari presque aussi musclé que le sien passé à quelques métres de moi faire son jogging matinal aussi clandestinement que moi. N'ayant pas froid aux yeux, je décidais de courir derrière l'homme en question, il avait une longueur d'avance sur moi, et impossible de le rattraper sans finir par un vilain point de côté. Je le perdis de vue, et puis merde quelle idiote. Je pris place sur un rocher, essouflée comme un vieu porc, un bruit attira mon attention, derriére moi se tenait debout un homme de 2 fois ma taille... Oh... mon dieu... Dominic!
I am nothing special; just a common man with common thoughts, and I've led a common life. There are no monuments dedicated to me and my name will soon be forgotten. But in one respect I have succeeded as gloriously as anyone who's ever lived: I've loved another with all my heart and soul; and to me, this has always been enough.
So it's not gonna be easy. It's going to be really hard; we're gonna have to work at this everyday, but I want to do that because I want you. I want all of you, forever, everyday. You and me... everyday.
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Dominic Joshua Irvine
Sujet: Re: comme un déjà vu ( Dom) Jeu 26 Juil - 13:58
Comme un déjà-vu
Revoir Lili avait été bien plus difficile que je ne l'aurais pensé. Moi qui me pensais tolérant. Et même compréhensif. Face à elle je n'avais pas été du tout comme ça. J'avais été brutal, froid et désagréable. Peut être à tord, mais ... mettez vous à ma place quand même. Je pourris dans une prison. Je ne pense qu'a elles. Et quand je reviens je vois que j'ai été remplacé. En seulement neuf mois! Je la comprend, mais ... mais je ne peux pas le supporter. Elle et lui ... lui et elle c'est tellement ... non je ne suis pas une personne si gentille que ça en fait il semblerait. Je ne peux pas me réjouir pour elle. Pour avoir trouvé quelqu'un, des bras dans lesquels pleurer ma disparition. Pourquoi étais-je revenu. Au final ça aurait été mieux si j'avais crevé pour de bon dans cette prison. Pourquoi?
Je me mis en tête d'aller me défouler en faisant quelques foulées. Je me faisais toujours appeler Joshua. Je n'avais pas encore été voir mon père et j'espérais que Lili n'irait pas le voir pour lui annoncer mon retour, c'était à moi de le faire, pas question qu'il l'apprenne de la bouche d'un autre. Mais vu l'expérience avec Lili ... je songeais sérieusement à me barrer d'ici. Je ne servais plus à grand chose pas vrai!? vêtu d'un short et d'un débardeur blanc, je mettais mes écouteurs dans les oreilles et entamais un jogging au bord du lac. Un de mes endroit préférés. Et surtout l'endroit où Lili m'avait déclaré son amour pour la première fois, mais bien sûr je laissais cette information dans un coin de mon cerveau. Pas besoin d'y penser quand j'ai besoin de me calmer.
Mes foulées étaient régulières. Et mon souffle très appliqué. Les yeux perdus sur le chemin que j'empruntais, je ne regardais rien d'autre que la route que j'avalais sous mes pas. Je courais. Sans penser à rien. La tête vidée de toute pensée ou émotion. Simplement moi et mes foulées. Et je me souvenais de ces entraînements. Et d'elle. Un léger pincement au cœur. Epiphany. Je soupirais puis baissais les yeux tout en continuant mon chemin.
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