Eden & Kurt

Voilà déjà quelques jours que j'ai passé mon entretien d'embauche avec Kurt. Heureusement, je n'ai pas attendu après lui pour avoir un emploi. Bien sûr, j'aurai aimé travailler dans ce journal mais pas dans ces conditions. Je décide de prendre un peu l'air sur le perron, histoire de profiter du soleil. Il faut dire que chez nous, le soleil est bien rare. J'ai un peu de mal à m'habituer à ce climat chaud mais je m'y ferai un jour. J'aimerai vraiment construire une nouvelle vie ici. Je m'assois sur les marches de l'escalier et ferme les yeux pour profiter d'une douce brise estivale. Je pense à tout et à rien : à ma maison qu'il reste encore à aménager, c'est un vrai bazar là dedans avec tous les cartons. Heureusement que mon emploi n'est qu'à mi-temps, ça me laisse le temps de remettre en peinture, de nettoyer et de ranger. Je pense aussi à d'autres sujets pour mes photos. Peut-être que je pourrai faire une exposition avec des photo de Kurt, je l'appellerai "la bêtise a un visage". Je souris en pensant à cette idée idiote, plus grand chose ne me fait sourire alors j'en profite un petit peu. "Mais qu'elle a l'air heureuse ma petite Eden, tu penses à moi ?". Je sens mon sang se glacer dans mes veines. Cette voix, je la reconnaîtrais dans une foule d'un millier de personnes. Kyle, le cauchemar de ma vie, ici ? C'est impossible, comment pourrait-il m'avoir retrouvé...J'ose à peine respirer, espérant ainsi pouvoir disparaître qui sait...allez, un peu de courage, ce n'est que mon imagination...J'ouvre les yeux et découvre avec horreur Kyle, planté dans mon allé. Même si j'essaye de me controler, on peut lire la terreur sur mon visage. Je recule tout doucement sans même oser me lever, au fur et à mesure qu'il avance vers moi. « Alors ? Tu as perdu ta langue ? Je t'ai connu plus bavarde ». Il m'attrape fermement par le bras pour me relever. « Tu sais quoi, tu as une jolie petite maison, je sens que je vais me plaire ici...on va se plaire ». Et là il m'entraine à l'intérieur de la maison, cette fois je me dis que c'est la fin.

Eden & Kurt

Cela faisait quelques jours que mon passé était revenue me hanté, à l’apparition d’Eden tous ce que j’avais dit et fait durant des années étaient revenus par vague. Ce n’était pas ce que j’avais fait à la jeune femme qui venait me hanter mais plutôt ce que j’avais fait après l’Ecosse, ce que j’avais fait lorsque j’étais livré à moi-même. Je pourrais en parler à Keira mais je ne souhaitais pas lui en dévoilé d’avantage elle avait été ma psychologue durant des mois il y a quelques années elle n’allait plus m’analyser ça c’est sûr, je ne la laisserais plus faire. Je me plonge dans le travail toute la journée, puis je me décide à sortir un peu histoire de me détendre et de prendre l’air, j’aime toujours autant lorsque le soleil flirte avec ma peau, j’y ai repris gout en partant d’Ecosse. Après le travail j’aime beaucoup marcher dans les rues, il n’y a presque personne et je peux me détendre tout en fumant une petite cigarette avant de rentrer chez moi. Ce soir n’échappe pas à la règle, je marche tranquillement dans les rues sans faire attention aux autres et à ceux qui m’entourent, jusqu’à ce qu’au loin je vois quelque chose d’étrange, quelqu’un d’étrange plutôt… Il y a bien Eden – à qui j’aurais bien dit quelques mots pour la petite dispute de la dernière fois – mais y a avec elle un homme, imposant, à l’air louche. Pas la peine d’être devin pour remarquer que l’homme n’a pas l’air commode et la jeune femme pas ravie de le voir. Du coup je me dis qu’en m’approchant je ferais peut être redescendre la tension mais je n’ai pas le temps de faire cela que l’homme l’attrape fermement par le bras et l’amène dans la maison. J’avais deux solutions, la première partir comme un voleur et faire comme si je n’avais rien vue. La seconde, jouer les héros – alors que je suis plutôt archétype même de l’anti héro – et rentrer dans la maison. Je soupire longuement parce que je sais parfaitement que je vais rentrer dans cette maison. Je tourne donc la poignée et je rentre. « Mon cœur, t’es là ? » Oui bien sûr ça semblait idiot à dire cela mais quitte à jouer l’abrutis autant faire croire l’autre que j’étais le petit ami d’Eden peut être qu’il partira si il n’était pas trop idiot. J’arrive enfin dans le salon ou les deux protagonistes. « Je peux vous aider peut être ? » J’attrape le bras d’Eden naturellement et je l’amène contre moi sans avoir un geste déplacé. Espérons maintenant que la jeune femme ne pète pas les plombs et ne cherche pas à m’en mettre plein la tête. La rancœur ça sera pour plus tard.

Eden & Kurt

"Mon coeur, t'es là ?". De ma vie je crois que je n'ai jamais été aussi contente d'entendre la voix de Kurt. Au moment où il est entré, Kyle s'apprêtait à me frapper, et du coup, il s'est ravisé. Je crois qu'il est passé par toutes les couleurs en entendant un homme m'appeler ainsi. « Je peux vous aider peut être ? » . Je sais bien que je ne porte pas Kurt dans mon coeur, mais je ne veux pas qu'il lui arrive du mal pour autant. Et là j'avais très peur que Kyle s'en prenne à lui parce qu'il a voulu m'aider "T'es qui toi ?". Oui on ne peut pas dire que Kyle soit des plus polis ou des plus éduqué, le vocabulaire est plus que limité. Pour une fois, je décide de prendre mon courage à deux mains et de lui répondre, en essayant d'entrer dans le jeu de Kyle, qui m'a sans aucun doute sauvé la vie. "C'est...euh...ben...mon...enfin nous;...c'est mon petit ami". Bon ok, je faisais une très très mauvaise menteuse mais dans cette situation, cela pouvait passer pour de la peur d'avouer à un cinglé qu'on a refait sa vie sans lui. Et là Kyle voit rouge, je le sens prêt à lui sauter à la gorge à n'importe quel moment. Mais par chance, il tente de se calmer du mieux qu'il peut. En effet, Kurt a l'air bien plus costaud que lui, et surtout plus clean..."Ton petit ami, Sérieux ? et bien, tu aurai du le dire avant...tu te remets très vite en selle dis moi...je pensais pas que tu prendrais un vieux". J'avais tellement peur de voir la gifle m'arriver dessus que je me suis réfugiée un peu derrière Kurt sans même m'en rendre compte

Eden & Kurt

"T'es qui toi ?" Aller respire mon petit Kurt ne t’énerve surtout pas sur cet abruti qui tient à peine debout, il est défoncé ou quoi ? Merde oui on dirait bien qu’il est défoncé, quel idiot. Enfin défoncé ou non si jamais il me cherche trop je me ferais un grand plaisir de lui montrer de quoi je suis capable. Chercher les emmerdes n’était plus trop mon truc, à trente ans je n’avais plus envie de me battre avec tout le monde et surtout pas avec des loques dans le genre de ce type. "C'est...euh...ben...mon...enfin nous;...c'est mon petit ami" Zen Eden, qu’est ce qu’il t’arrive ? Qu’est ce qu’il a bien pu te faire pour que tu ne sois même pas capable de dire un mot en entier sans avoir la voix chevrotante et sans larme aux yeux. Il ne m’a pas fallu bien longtemps avant de comprendre pour quelle raison elle avait si peur. Vue le regard qu’il vient de lancer je comprends mieux pourquoi elle a peur de lui. Elle est fine et toute petite, elle ne fait pas le poids contre un homme. "Ton petit ami, Sérieux ? Eh bien, tu aurai du le dire avant...tu te remets très vite en selle dis-moi...je ne pensais pas que tu prendrais un vieux". Waouh ça c’était une réplique qui volait pas haut. Un vieux ? Je ne suis pas vieux et nous n’avons pas vingt ans d’écart non plus. Non mais qu’est-ce que je raconte ! Je ne sors pas avec Eden et de toute manière même si tel était le cas je n’ai que faire des discours d’un abruti pas capable d’aligner deux mots sans être vulgaire. « Eh bien c’est fort dommage pour vous mais désormais la demoiselle est avec moi. Du coup le vieux serait ravi de vous voir disparaître de sa propriété… » Un sourire aimable s’accroche à mes lèvres du moins c’est ce que l’on peut imaginer, tout ceux qui me connaissent savent que celui-ci n’est rien de plus qu’une moquerie et du foutage de gueule. « Pour faire court… Dégage de chez moi ! » Cette fois ci ma voix était plus sèche, ok il ne bougeait pas, il ne comprenait rien si ça se trouve il va comprendre en gueulant un peu. Puis ça m’amuserait beaucoup de lui en coller une ou deux, histoire qu’il revienne plus. Il n’y a que moi qui ait le droit d’embêter Eden.

Eden & Kurt

 « Eh bien c’est fort dommage pour vous mais désormais la demoiselle est avec moi. Du coup le vieux serait ravi de vous voir disparaître de sa propriété… » . J'avais du mal à y croire, après tout ce qu'on s'était dit, toutes les insultes qu'on s'est jeté à la figure, pourquoi il m'aidait ? Il aurait pu me laisser me débrouiller. Peut-être qu'après tout il a changé, autrefois il était tellement égoïste qu'il n'aurait jamais fait une chose pareille. « Pour faire court… Dégage de chez moi ! » . Avec le petit sourire qui m'énerve tant, si la situation ne me faisait pas si peur, j'aurai peut-être pu rire. Je n'avais aucune idée de ce que Kyle allait faire. Il serait complètement idiot d'insister. « Toi t'as pas à me dire ce que j'ai à faire, je parle à ma femme où et quand je veux ». Ah oui, j'avais raison, il est idiot...en plus il dit ça, d'un air de défi, en avançant vers Kurt. « C'est bête pour toi mais on se marie dans un mois ». Je l'avais oublié ça...avant que je le quitte, sa dernière lubie était de vouloir qu'on se marie, histoire que je lui appartienne un peu plus. Et j'ai toujours eu un doute sur le fait qu'il y avait peut être une histoire d'assurance vie là dessous. « Kyle, je t'ai déjà dit non ». J'ai beau le répéter, « non » n'était pas une réponse pour lui, et il avait bien l'intention de me le montrer. D'un geste vif, il s'approche de moi et m'attrape à la gorge, me soulevant presque du sol et me disant que je ferai ce qu'il dira, un point c'est tout. Rien que par ce geste il me rappelait l'enfer que j'avais vécu avec lui : les coups, les insultes, les menaces, la peur au ventre du matin au soir, la peur même de fermer les yeux le soir pour s'endormir.

Eden & Kurt

« Toi t'as pas à me dire ce que j'ai à faire, je parle à ma femme où et quand je veux ». Ah géniale un possessif, ma femme, ma vie, ma connerie, je ne supporte pas les gens possessifs, certes je l’étais aussi avec mon épouse mais pas à ce degré tout de même. C’était malsain et je pouvais le lire dans son regard. Ce taré mérite réellement une bonne leçon histoire qu’il comprenne qu’il ne faut pas chercher quelqu’un lorsque l’on ne sait pas de quoi il ou elle est capable. « C'est bête pour toi mais on se marie dans un mois » Je me retiens de rire à ses paroles, vue le regard qu’Eden lui lance je doute qu’elle veuille se faire passer la bague au doigt par ce type louche. Bien sûr tous les gouts sont dans la nature mais quand même je n’arrivais pas à comprendre comment elle avait pu tomber si bas en se mettant avec ce cinglé. Il faut le voir pour comprendre, il n’avait aucun charme, aucun charisme, une hygiène de vie surement douteuse, une manière de parler à la limite de la vulgarité en gros c’était un pauvre type sans une once de classe. « Kyle, je t'ai déjà dit non ». Bon voilà qui répond à ma question, elle a dit non mais il n’est pas assez intelligent pour comprendre. Je ne pensais pas que ça irait si loin néanmoins. Sa main autour de son cou me choque l’espace d’une demi-seconde, comment pouvait-on être violent avec une femme ? J’ai tous les défauts mais la violence physique n’est pas du tout mon truc, j’ai horreur de ça. « Hey non mais tu vas te calmer maintenant ! » Le son de ma voix brise le silence glacial qui s’était soudainement installé et mon poing rejoint violemment la pommette de ce Kyle. Là ça en était trop à mon gout. Je tournais les yeux quelques instants vers Eden pour voir si elle allait ‘bien’ avant d’attraper son agresseur par les épaules et le coller contre le mur. Je tenais fermement son cou pour qu’il n’arrive pas à se libérer. « Alors… ça fait quoi d’être plus faible que son agresseur ? Ça fait quoi de se sentir minuscule. Tu l’as sens la peur là où tu souhaites que je serre un peu plus histoire que tu manques un peu d’air. » Mes actes suivent mes paroles et bientôt main resserre son cou. « Je te laisse une dernière chance de dégager de chez elle, tu lui fiches la paix, tu ne t’approches plus d’elle sinon je te jure et croit moi je suis sérieux, que je m’occuperais de toi personnellement. »

Eden & Kurt

 « Je te laisse une dernière chance de dégager de chez elle, tu lui fiches la paix, tu ne t’approches plus d’elle sinon je te jure et croit moi je suis sérieux, que je m’occuperais de toi personnellement. ». J'espère de tout mon coeur que les menaces de Kurt vont porter leurs fruits, maintenant j'en doute sincèrement. Kyle est bien trop bête pour prendre ça au sérieux. Mais quand je vois la main de Kurt qui se serre autour de son cou, je me dis que c'est peut être le meilleur moyen de lui faire entrer quelque chose dans la tête. Si j'en avais eu la force, je l'aurai fait aussi...Et je vois avec stupeur Kyle acquiescer les paroles de Kurt. Il faut dire qu'avoir un homme qui fait une tête de plus que vous, qui vous tient par la gorge en vous menaçant, ça a un pouvoir persuasif certain, je le sais mieux que personne. Quand Kurt relâche son emprise, Kyle s'éloigne vers la porte. Il se retourne vers moi, m'adressant ce regard que je connais tant, un regard qui laisse entrevoir la vengeance. " On se reverra...fais moi confiance". J'essaye de ne pas me laisser impressionnée en soutenant son regard, prête à l'affronter, même si je ne l'étais pas réellement. Il se tourne vers Kurt "Toi tu peux te considérer comme un homme mort". Et il sort de la maison en claquant la porte. Je respire un grand coup, comme si j'avais retenu mon souffle depuis le moment où je l'ai vu dans mon allée. Je me tourne vers Kurt, face à la fenêtre. Je vois Kyle s'éloigner pour rejoindre sa voiture. "Kurt...je tiens vraiment à te remercier d'être intervenu...sans toi je pense...". Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase qu'un bruit sourd retenti, puis un bris d'éclat de verre, tout ça en une fraction de secondes. Puis un crissement de pneu résonne dans toute la rue. Je réalise ce qui vient de se passer quand je vois le bras de Kurt et que je sens la douleur sur ma joue. Kyle nous a tiré dessus et frôler tous les deux avant de s'enfuir en voiture. Les blessures ne sont pas profondes, juste des égratignures.

Eden & Kurt

" On se reverra...fais-moi confiance". Non mais sérieux il en a pas eu assez cet abruti il voulait que je lui en remette une ? Vas-y approche toi encore une fois d’elle et je t’éclate la tête. C’est vraiment un comble ça, je viens de lui dire que j’allais l’écraser si il continuer mais il devait surement être sur une autre planète ou les mots ne touchaient pas son cerveau – si bien sûr il en avait un – je m’avance légèrement pour barré la route à Kyle histoire qu’il ne revienne pas à la charge sur Eden. "Toi tu peux te considérer comme un homme mort". S’il savait le nombre de fois où j’avais entendu cette phrase dans ma vie il ne s’amuserait pas à me menacer. Je suis un homme influent et particulièrement pourri il ne sera pas mon seul ennemi dans tous ce monde. Quoi qu’il en soit j’hoche la tête en souriant légèrement. J’avais hâte de voir de quoi il était capable cet abruti. Je serais encore plus préparer à l’affronter la prochaine fois je ne sais pas de qui il fallait avoir le plus peur, de lui ou de moi. Qui sera l’homme mort à la fin ? Je ne parierais pas sur moi. Un regard méchant et il avait disparu. Bon débarras, je ferais de même une fois qu’il sera totalement parti. "Kurt...je tiens vraiment à te remercier d'être intervenu...sans toi je pense...". Elle n’a pas le temps de dire autre chose que l’on entend un bruit, je sens une légère douleur dans mon bras mais rien de bien grave. Je tourne les yeux sur ma chemise blanche qui s’imprègne de sang. Je saigne beaucoup et très vite même lorsque ce n’est qu’une égratignure. Je relève la tête vers Eden et soulève son visage en déposant mes doigts sur son menton afin de voir sa blessure à la joue. « Juste une égratignure ça sera guérit en peu de temps. » Je ne savais pas quoi dire dans ce genre de cas, partir sans un mot aurait été la meilleure solution mais je ne suis pas aussi salaud que ça. « T’as rien de grave ? »

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« T’as rien de grave ? ». J'étais assez étonné qu'il me demande si ça va. Même si je tremblais encore, je lui fais un signe de tête pour montrer que ça va aller. Ce qui me faisait le plus peur, c'est que, visiblement, Kyle est encore pire qu'avant. S'il avait voulu, il nous tuait tous les deux sur le coup. C'est vrai qu'il n'est pas très malin mais c'est un tireur exceptionnel, il ne rate jamais sa cible, quelle que soit la distance. Il avait donc fait ça pour me faire peur, et pour donner un avertissement, histoire de bien me faire comprendre qu'il pouvait me tuer à n'importe quel moment, que je sois seule ou non. Et peut être espérait-il ainsi faire fuir Kurt. "Tu devrais enlever ta chemise, il faut désinfecter...je vais te donner un t-shirt de rechange". Je m'approche quand même de la fenêtre pour vérifier qu'on ne va pas se faire tirer dessus à nouveau et tire les rideaux. Je vais également verrouiller la porte d'entrée à clé. Je ne voulais prendre aucun risque. Je monte à l'étage, dans la salle de bain pour prendre le désinfectant et des compresses. Je passe également ouvrir un carton dans ma chambre pour prendre un t-shirt pour Kurt. Je pense qu'il sera à sa taille, ces t-shirts appartenaient à mon frère. Quand il a quitté la maison, j'ai pu garder quelques affaires à lui avant que mes parents ne mettent tout à la poubelle. J'ai pris l'habitude de dormir avec. Je redescends l'escalier afin de rejoindre Kurt.

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"Tu devrais enlever ta chemise, il faut désinfecter...je vais te donner un t-shirt de rechange". Je n’étais pas un monstre, certes j’aurais pu continuer à le faire croire et à cultivé ce côté arrogant et orgueilleux avec Eden mais là c’était une question de survie, je n’allais pas laisser la jeune femme face à son bourreau alors que j’avais vu ce taré rentré chez elle. Quoi qu’il en soit je la laisse monter à l’étage et je déboutonne ma chemise, compressant la légère plaie avec ma chemise qui n’avait plus rien à perdre désormais. Lorsque celle-ci descend je retire ma chemise de mon bras afin qu’elle me soigne. « Tu as de drôle de fréquentation miss Allister. » Pour une fois je ne disais pas cela sérieusement ni méchamment, je disais plutôt cela sur un ton plus léger histoire qu’elle ne le prenne pas mal et qu’elle se détende un peu. Si cet homme m’avait énervé et agacé au plus haut point, Eden semblait apeuré et perdue. Je n’allais pas l’enfoncer en plus. Je ne tire pas sur une ambulance c’est une de mes règle d’or. Enfin la plaisanterie ne pouvait décemment pas enlever toutes les questions que j’avais en tête et je savais que de toute manière elle aurait le droit de les entendre, je ne suis pas curieux de nature mais j’aimerais au moins savoir à quoi m’attendre dans les prochains jours et prochaines semaines. « Alors comme ça c’était ton ex… Pas très futé d’après ce que j’ai vu… Et… ça arrive souvent ce genre de petite scène ? » Autrement dit, ça arrive souvent qu’il te frappe sur la gueule ? Je n’ai pas osé formuler cela ainsi, parce que ça braquerait totalement Eden et qu’elle se sentirait surement mal. Je ne fais pas attention aux sentiments des gens mais quand je peux éviter de les faire souffrir quand ils sont au plus mal je le fais, même pour elle.

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« Alors comme ça c’était ton ex… Pas très futé d’après ce que j’ai vu… Et… ça arrive souvent ce genre de petite scène ? ». Comment répondre à cette question en étant à la fois sincère mais sans en dire trop ? De toute façon, je suis une très mauvaise menteuse, et il l'a vu, alors autant être honnête, mais brève, je n'avais aucune raison de l'embêter avec mes histoires, il était déjà bien assez impliqué comme ça sans que je vienne le mettre en danger un peu plus. Je prends quelques instants pour réfléchir à la manière de formuler ma phrase, tout en lui désinfectant le bras. "ça s'est produit plusieurs fois oui...d'où ma venue dans ce pays". Comme ai-je pu croire que ce déménagement me sauverait la vie ? Je suis tout simplement tombée dans un piège qu'il m'a tendu, les deux pieds dedans et les yeux fermés. Je me trouve vraiment bête à cet instant. Une fois que le saignement de sa blessure s'est ralentie, je lui applique une compresse. J'étais devenue très forte dans l'art de faire les pansements pour une raison évidente. "Je crois que j'ai plus qu'à refaire mes valises". Est-ce vraiment la bonne solution ? Fuir une fois de plus ? Et partir oui, mais pour aller où ? Je suis venue ici en pensant qu'on m'offrait un emploi mais partout ailleurs je serai dans la misère..."Merci...pour ce que tu as fait...t'étais pas obligé et pourtant tu l'as fait quand même...alors merci Kurt". C'est pas souvent que je l'appelle par son prénom, généralement c'est "abruti", "crétin", ou quand je suis gentille "Bellamy". Mais à cet instant ces petits surnoms ne m'ont même pas traversé l'esprit.

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"Ça s'est produit plusieurs fois oui...d'où ma venue dans ce pays". Je comprends mieux effectivement pour quelle raison elle était parti d’Ecosse et qu’elle s’était perdue en Australie. J’étais un brin triste pour elle, je ne fais aucune remarque, je ne peux pas comprendre comment on fait pour rester avec un homme qui nous bat mais qui suis-je pour lui demander des explications ? Personne. Et je ne souhaite pas en savoir plus non plus. Non pas parce que je ne me sens pas concerner mais plutôt parce que ce ne sont pas mes affaires. Je sais lorsque je dois ou non me mêler des affaires des autres, j’ai quand même un savoir vivre même si ça ne se voit pas au premier abord. "Je crois que j'ai plus qu'à refaire mes valises". Je me mordille la lèvre sans rien répondre je voudrais la secoué lui dire que faire ses valises et fuir ça ne servait strictement à rien, je voudrais lui dire que si elle ne se bat pas elle sera toujours la victime, mais je ne le dit pas, je ne souhaite pas en rajouter, en plus je dois rester encore un peu de temps chez elle afin de voir si l’autre malade revient ou non donc du coup je préfère ne pas lui faire la moral tout de suite, ça attendra mon départ. "Merci...pour ce que tu as fait...t'étais pas obligé et pourtant tu l'as fait quand même...alors merci Kurt". Ouh pince moi je rêve, Eden Allister vient de me dire merci ? Waouh c’est une grande première, je devrais plutôt mettre une croix sur le calendrier. Mais ce n’était pas le moment de rire. Ce n’était pas le moment de raconter n’importe quoi et de se mettre à dos la demoiselle. « T’inquiète pas. J’ai un certain besoin de jouer les héros de temps en temps. » C’était faux je n’aime pas me mêler de la vie des autres la mienne me suffit amplement. « Plus sérieusement tu as de la chance que j’ai des tendances suicidaires. »

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 « T’inquiète pas. J’ai un certain besoin de jouer les héros de temps en temps. » L'ironie est visiblement une forme de discours qu'il apprécie énormément, un peu comme moi. Je ne pensais pas qu'un jour je me trouverai un point commun avec Kurt Bellamy...Il devait probablement me trouver pathétique d'être tombée sous la coupe d'un homme comme Kyle. Bon c'est pas comme si j'avais eu le choix. Au début il était très gentil, et une fois que je me suis rendue compte de qui il était réellement il m'avait faite prisonnière. Mais qu'est ce qui me prend ?! Après tout je m'en fiche de ce qu'il pense, c'est pas comme si on était ami. Si ça se trouve, après aujourd'hui, on ne se reverrai plus jamais.  « Plus sérieusement tu as de la chance que j’ai des tendances suicidaires. » . A mon grand étonnement, il arrive à me faire sourire à force de dire des bêtises. C'est vrai que j'avais eu de la chance qu'il passe dans le coin juste au moment où Kyle a fait son apparition. S'il avait traversé cette rue deux minutes plus tôt, ou plus tard, ça aurait pu très mal se terminer pour moi, et j'en suis bien consciente. « Oui je trouve que j'ai eu beaucoup de chance, grâce à toi...mais ne t'en fait pas, je ne vais pas te courir après pour que tu me protèges chaque fois que j'ai des soucis. Je trouverai une solution pour me débrouiller toute seule. Et je veux pas que Kyle s'en prenne à toi pour t'être mis en travers de son chemin. Si je le revois, et sincèrement j'espère pas, je dirai qu'on est séparé comme ça tout sera clair ». Là je remarque son alliance, j'avais jamais fait attention. Il faut dire que j'étais bien trop occupée à l'insulter pour faire attention à ce genre de détail. Je n'aurai jamais pensé qu'il était du genre à se faire passer la corde au cou. Surtout que plus jeune, je le voyais constamment passer de fille en fille sans vouloir se fixer. Il faut croire que certaines choses changent. Je pointe son alliance du doigt « et en plus je voudrai pas te causer de problèmes avec ta femme ». J'imagine fort bien la tête de sa femme si Kyle se pointait chez elle pour lui annoncer que son mari a une liaison avec moi, liaison complètement inexistante certes, mais qui causeraient à Kurt pas mal d'ennuis je pense.

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« Oui je trouve que j'ai eu beaucoup de chance, grâce à toi...mais ne t'en fait pas, je ne vais pas te courir après pour que tu me protèges chaque fois que j'ai des soucis. Je trouverai une solution pour me débrouiller toute seule. Et je ne veux pas que Kyle s'en prenne à toi pour t'être mis en travers de son chemin. Si je le revois, et sincèrement je n’espère pas, je dirai qu'on est séparé comme ça tout sera clair ». Je soupire en l’entendant dire cela. Quelle martyre cette jeune femme. J’allais pas la laisser face à ce barjot juste parce qu’elle ne voulait pas d’aide. Elle était bien trop fière pour en accepter et je ne pouvais que le comprendre j’étais pareil qu’elle mais parfois on en a besoin. J’avais eu besoin de Keira pour m’en sortir alors que je pensais que plus rien ne pourrait me remonter un jour. Je la regardais fixer ma main gauche avant de comprendre que c’était mon alliance qu’elle avait vue. « Et en plus je voudrai pas te causer de problèmes avec ta femme ». J’imagine qu’Eden devait se poser pas mal de question, pour la comprendre il fallait connaître l’homme que j’étais à quinze ans et même à vingt, j’étais volage et totalement infidèle, désormais je suis fidèle à mon épouse même si notre vie n’est pas toujours un nuage rose je l’aime quand même. « C’est ma femme qui t’inquiète ? Parce que tu ne risques pas de causer de problème entre nous. » Nous avions déjà nos propres soucis ce n’est pas elle qui allait me causer des problèmes avec Keira. Ma capricieuse de femme et moi-même nous disputions tous les jours de toute manière. « Ecoutes nous deux ça n’a jamais été le grand amour, et ça ne le sera surement jamais puisqu’on est trop différents et que la rancune est bien trop importante mais ce n’est pas pour autant que je vais te laisser te faire taper dessus ou pire. Il n’y a pas à discuter ou à réfléchir c’est comme ça et pas autrement. Tu veux aller dire à ton ex qu’on est plus ensemble ? Parfait va y j’y retournerais le jour d’après pour démentir tes paroles. Tu me connais Eden je suis quelqu’un de têtu donc tu n’as aucune chance contre moi. Ton ami si on peut dire ça comme ça n’est pas le premier détraqué qui va s’en prendre à moi alors t’en fait pas pour ça. » Têtu et persévérant ce sont les deux qualités que j’avais. Je serais capable de la suivre. De le suivre aussi pour lui montrer que de toute manière j’aurais le dernier mot et que je ferais ce que je voulais. « Oh et prends pas ça pour de la charité ou pour des excuses ça n’en ait pas. Je n’aime pas ça sa tête simplement. » Faux. C’est simplement par fierté que je disais cela.

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 « C’est ma femme qui t’inquiète ? Parce que tu ne risques pas de causer de problème entre nous. »  Pas de problème, c'est vite dit...je me mets à la place de sa femme. Non pas que je sois du genre jalouse, d'ailleurs, je pense qu'il faut des sentiments pour être jalouse, ce qui n'a jamais été mon cas avec qui que ce soit, mais si mon mari passait son temps avec une autre se faisait passer pour son copain, même pour rendre service, je suis pas sûre que j'apprécierai... « Ecoutes nous deux ça n’a jamais été le grand amour, et ça ne le sera surement jamais puisqu’on est trop différents et que la rancune est bien trop importante mais ce n’est pas pour autant que je vais te laisser te faire taper dessus ou pire. Il n’y a pas à discuter ou à réfléchir c’est comme ça et pas autrement. Tu veux aller dire à ton ex qu’on est plus ensemble ? Parfait va y j’y retournerais le jour d’après pour démentir tes paroles. Tu me connais Eden je suis quelqu’un de têtu donc tu n’as aucune chance contre moi. Ton ami si on peut dire ça comme ça n’est pas le premier détraqué qui va s’en prendre à moi alors t’en fait pas pour ça. »  . ça pour être têtu, il est têtu ! Au moins autant que moi on dirait ! Mais c'est vrai qu'il a changé, autrefois, il m'aurait laissé me débrouiller toute seule, ou il se serait moqué de moi, ce genre de chose. Et comment ça c'est pas le premier détraqué qui s'en prend à lui ?? On dirait que depuis qu'on s'est pas vu, il en a eu des ennuis, peut être même aussi affreux que les miens. Mais bon, je vais pas commencer à l'interroger, ça ne me regarde pas. Déjà qu'il fait beaucoup pour moi je vais pas en rajouter. Peut être qu'un jour, de lui même, il m'en parlera. « Oh et prends pas ça pour de la charité ou pour des excuses ça n’en ait pas. Je n’aime pas ça sa tête simplement. » . Il a beau dire ce qu'il veut, je sais bien qu'il n'est pas aussi dur qu'il veut bien le faire croire. Bien sûr que ce ne sont pas des excuses, je le sais, et la charité c'est pas son genre. Mais peut être qu'il a envie de me donner un petit coup de main, en souvenir du bon vieux temps, pour sa « tête de thon » favorite^^. Je lui fais un sourire et lui donne une petite tape sur le bras en guise de remerciement. Ça aurait été quelqu'un d'autre, peut être que je lui aurai sauté au coup, serré dans mes bras...mais une tape sur le bras pour Kurt, c'est déjà pas mal. « Est-ce que...je peux t'offrir un café ? Pour te remercier ? » et puis aussi histoire de pas rester seule, parce que j'avoue, j'ai un petit peur que Kyle attende au coin de la rue l'opportunité de finir ce qu'il a commencé.

Eden & Kurt

La journée tournait vraiment bizarrement. Après avoir passé toute la journée à travailler au bureau, à m’être engueuler avec la moitié de mes assistants et après avoir envoyé bouler quelques photographes je pensais que ma journée avait été déjà particulièrement rempli. Je me serais engueulé avec ma femme sur des broutilles avant de terminer au lit. Malheureusement les choses ne sont pas toujours comme on l’imagine et avant de pouvoir s’assoir chez moi, un whisky dans une main et une cigarette dans l’autre eh bien j’avais dû m’arrêter chez Eden pour la sortir d’une mauvaise passe. Je ne le regrette pas, je ne suis pas un monstre mais maintenant j’étais dans le collimateur d’un taré et je venais d’avoué à la jeune femme que ce n’était pas le premier, ma vie était rempli de personne étrange et totalement détraqué c’est ainsi que j’aime vivre. Je n’ai aucun respect pour les autres, je me fou de leur état d’âmes et de leur façon d’être, je me sers des gens si ça peut me servir moi-même, c’est ainsi que je fonctionne. Bref revenons plutôt à notre histoire, je lui expliquais qu’il était hors de question de niait notre pseudo relation, de toute manière qu’elle le fasse ou non si monsieur avait décidé de nous zigouiller il le ferait quand même. Alors autant que je garde ma couverture ça lui évitera des bleus et bien pire encore. Je ne me faisais pas de souci pour elle, non, ou peut-être un peu mais ça même sous la torture je ne l’avouerais jamais. Accepté d’avoir un semblant de cœur c’était une faiblesse que je ne voulais même pas frôler du bout des doigts. « Est-ce que...je peux t'offrir un café ? Pour te remercier ? » Au fond je ne sais pas vraiment quoi répondre. Est-ce que je lui dis non et je m’en vais ou simplement un oui avec un sourire « gentil » ? Non il fallait que j’arrive à rester au milieu, être comme je suis toujours et accepter aussi son invitation. « Ça dépend. Est-ce que je peux fumer chez toi ? Parce que j’ai vraiment besoin d’une cigarette là. » Ce n’était pas entièrement un mensonge, j’avais réellement besoin de fumer là tout de suite mais si elle venait à me dire non j’en ferais pas non plus une crise de nerf et j’accepterais son café.

Eden & Kurt

 « Ça dépend. Est-ce que je peux fumer chez toi ? Parce que j’ai vraiment besoin d’une cigarette là. » J'étais de plus en plus surprise de voir qu'il continuait à être « sympa » et à ne pas m'envoyer bouler. Peut-être qu'on ne deviendrait jamais des amis proches, mais si au moins nos rencontres fortuites pouvaient rester cordiales, ce serait déjà ça de pris. « Tu peux fumer, ça me dérange pas ». Pour ma part, je ne fumais pas, mais ce n'est pas pour autant que j'allais empêcher les autres de faire ce qu'il veut. Et de plus, quand je vivais avec Kyle, c'est autre chose que de la fumée de cigarette que je sentais tous les jours dans l'appartement...En tant que non fumeuse, je n'avais évidemment pas de cendrier. Je lui sors donc un gobelet en plastique du placard de la cuisine. Mon emménagement avance tellement lentement que je n'avais même pas eu le temps de sortir ma vaisselle, je mange toujours dans des assiettes en carton. Je prépare également du café, d'ailleurs mon seul appareil électroménager qui est sorti de son emballage c'est bien ma cafetière. Il me serait impossible de me lever du bon pied si je n'avais pas mon café tous les matins. Je fais un café noir, très serré, c'est comme ça que je l'aime et j'imagine assez Kurt aimer ça aussi. Je mets également quelques biscuits sur la table. Je regarde l'heure, presque 19h30, il devait avoir un peu faim. Je lui donne un autre gobelet en plastique pour son café. « désolé, je n'ai pas encore de tasse pour le moment ». Je m'assois à la table, en face de lui, après avoir servi les cafés. « T'es sûr que je vais pas te causer d'ennui avec ta femme ? Vu l'heure elle va se demander où tu es passé je m'en veux de te retenir autant ».

Eden & Kurt

« Tu peux fumer, ça me dérange pas ». Je ne m'attendais pas à cette réponse, je pensais qu'Eden allait m'envoyer bouler au vue de notre dernière rencontre ça aurait pu être logique mais non elle restait cordiale et sympa. C'était tout aussi étonnant que mon comportement. Elle avait beau me qualifié de bel enfoiré elle n'était pas non plus des plus sympathiques en ma présence - ce qui est plutôt logique bien sûr vue les années de tortures que je lui avais fait subir quand j'étais encore qu'un gamin idiot. "Merci." Je m'allume donc une cigarette, je savais que la jeune femme était non fumeuse, elle n'avait pas le style des fumeurs, c'est presque inscrit sur la tête des gens je trouve. Je m'assois ensuite déposant la cendre dans le gobelet en plastique qu'elle m'offre. Je n'avais pas remarqué qu'elle était encore dans les cartons, ça se comprends si elle n'est pas ici depuis longtemps. « Désolé, je n'ai pas encore de tasse pour le moment ». Ça ne me gênait absolument pas de boire dans un gobelet, je pouvais parfaitement comprendre qu'elle n'était pas encore installée. « T'en fait pas ça me gêne pas de boire dans un gobelet... T'es ici depuis peu, non ? » Question idiote, si elle vivait encore dans les cartons elle n'était pas arrivée depuis deux ans. Je me rendais compte un peu tard de la question que je venais de lui poser. N'importe quoi... Mon cerveau à un peu de mal à être irrigué on dirait. « T'es sûr que je vais pas te causer d'ennui avec ta femme ? Vu l'heure elle va se demander où tu es passé je m'en veux de te retenir autant ». Il était si tard que ça ? Je regardais ma montre et j'ai aperçu qu'en effet à dix-neuf trente une femme normale se serait surement inquiété de ne pas me voir arrivé mais Keira et moi n'étions pas un couple normale du coup j'étais sûr que ça ne l'inquièterait pas des masses vue qu'elle ne serait surement pas chez nous à cette heure. « Non ne t'en fait pas Keira n'est surement pas encore rentré à la maison. Puis tu sais on est libre de rentrer quand bon nous semble on est un couple libre. » Certes on est libre mais pas libre dans le sens où nous pouvions allaient voir d'autres personnes, non j'étais trop jaloux pour ça et elle aussi, puis on s’aime donc hors de question d'aller voir ailleurs.